samedi 25 février 2012

Death And Vanilla - Death And Vanilla

Petit duo de Malmö, Suède, Death and Vanilla avait fait assez fort avec un premier EP sorti il y a deux ans. Mélangeant élégamment electropop et darkwave dans un univers sucré, le groupe en avait scotché plus d'un. Ils auraient même commencés leurs compos dans un grenier surplombant l'un des plus grands cimetières de Malmö ! On comprend d'où vient cette atmosphère nocturne.
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Easylistening, peut-être, mais ce n'est pas pour autant que c'est criminel.

On se souvient bien de leur chanson Ghosts in the Machine, qui à l'époque avait plutôt marqué les esprits. Riffing psyché, sombre, une basse ronde et tout un tas de petits sons electro accompagnant une voix des plus belles de l'année. Sans pour autant réduire le groupe à une chanson, il est vrai de dire qu'elle est plutôt représentative. Et là, vous me direz : "Très bien! Mais on parle de l'album, maintenant ! T'as un train de retard!"
Bon, bon... j'y viens.

Le nouveau Death & Vanilla, donc. Je dirais même plus : l'album éponyme !
Au programme, toujours ce même style, perdu quelque part entre les grands de Broadcast et d'Amon Duul II. Une grosse dose de krautrock, plus grosse qu'avant, même. Et un univers enfantin vraiment bien foutu qui nous fait nous émerveiller à chaque note. Mais pour autant, le groupe a muri, plus expérimental, fantomatique, nostalgique. From Elsewhere montre très bien comment le groupe jongle entre les atmosphères, et s'amuse du collage d'ambiance. Et c'est là que le groupe se différencie un peu de la scène plutôt fournie de l'éléctropop suédoise - en même temps il faut dire qu'elle est fournie dans pratiquement tous les pays...
Car la musique de D&V est déroutante. Parfaitement!
Et c'est un amateur de noise, d'indus, et de black metal qui vous parle. L'album se rit des normes du genre, et c'est à coup de sythé complètement barré et de percus presque rituelles (on pense à "Cold" de oOoOO) qu'il nous porte dans ses contrées éloignées et acides. En fait, avec tout ce patchwork, reste une chose qui revient, c'est vraiment ce côté presque Floydien - bon, ça reste de la pop, ne vous attendez pas à Ummagumma - à la Expo '70. Étrange, cette ambiance nocturne mais psychédélique...!
En tous cas, ça fait un sacré album qui se barre un peu dans tous les sens, tout en ayant une ligne directrice bien affirmée. Ce n'est pas du gros n'importe quoi. Bien au contraire. Par ce renouveau sonore constant, on ne s'ennuie absolument jamais.
C'est rêveur, beau... c'est entrainant. C'est très imagé, un peu dans la veine de ce que fait SayCet - notamment en live. Du coup on ne rechigne pas quand Marleen et Anders nous prennent la main pour partir avec eux.

On peut dire que cet album est réellement plus poussé que leur précédent EP. On y sent une recherche, et une cohésion entre tous les éléments qui composent le disque telle qu'il est vraiment difficile d'y trouver un point noir. Plus que l'album de la maturité, c'est vraiment un miracle du genre. Enfin un groupe qui fait de l'electropop, de la vrai. Et pas un ersatz "sucraïllé" bon pour la radio.

Enfin un groupe qui ose pousser sa démarche, et faire encore plus original que leur précédente livraison. A vrai dire je ne m'attendais pas à une telle baffe...
En bref en résumé : Hands In The Dark vise dans le mille avec ces deux artistes à la musique picturale - fans de bandes originales françaises et italiennes des 60's! Si ça c'est pas un bon point, en plus!
Une sortie à ne pas rater (et ce sous aucun prétexte).


La prévente se passe ici (c'est limité en nombre, et le EP s'était vendu en moins d'un mois...)
On écoute un extrait ici

 (avant-goût de ce beau 12"...)
Out : Tuesday 13th March 2012

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